Lorsque je reprends enfin mes esprits, beaucoup de temps s'est écoulé. Je suis au centre d'une large caverne sur laquelle débouche le couloir d'entrée. Elkior est à mes côtés avec Zendreff et tous deux tentent de me stimuler avec un succès mitigé.
Cinq bonnes minutes me sont encore nécessaires. L'horreur se dissipe lentement et je peux enfin regarder Elkior dans les yeux. Il m'adresse la
parole :
- Comment vas-tu Wilherman ?
- Euh,... et toi ?
- Je me sens un peu faible, mais... je vois que tu es de nouveau parmi nous. Désolé de t'avoir fait peur à ce point, mais je te cherchais parce que je me sens très mal.
Ha ça, difficile de faire plus mal ! Aux dernières nouvelles, il était mort et pratiquement enterré. Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Quel miracle ?... ou quelle malédiction ? Je repense au cas de Kryss. Zendreff devra veiller sur lui attentivement. Les ennuis que nous avons
eu avec lui vont-ils se multiplier avec un nouveau cas ? Effectivement Elkior n'a pas l'air bien. Je lui cède ma place dans un coin abrité de cette caverne où gémissent encore quelques Mongols et deux Arabes. Il est toujours grièvement blessé et la plaie grossièrement couturée à l'origine doit
être traitée sérieusement, ce qui me permet de l'examiner attentivement.
Il est très froid, comme Kryss, et également victime d'une sorte de
torpeur irrépressible, mais pas d'autre indice exploitable.
Lorsque j'en ai fini, mon petit assistant me fait signe de la main pour que je le rejoigne près d'un des guerriers d'Aziz. Il est grièvement touché à la mâchoire. Une flèche lui a traversé la lèvre sous le nez et traversé une partie de la pommette avant de ressortir en arrachant la moitié
inférieure de l'oreille. Sa joue n'est plus qu'une large plaie sanguinolente et il a perdu beaucoup de sang. Je commence à m'affairer lorsque deux combattants se dirigent vers moi.
- Viens avec nous, prêtre, le seigneur Aziz te demande.
- Mais où est-il ?
- Les combats se poursuivent dans les profondeurs, suis nous !
qui finissent de s'acharner contre un adversaire malheureux. L'odeur de
résine grésillante et la fumée qui se dégage des torches me piquent les yeux, et c'est larmoyant et essoufflé par cette course rapide que je parviens jusqu'à
Aziz.
- Ils sont là ! me disent-il en désignant la suite du passage. Peut-être pourrais-tu refaire le miracle de la pierre-lumière comme la dernière fois
A cet endroit, il se rétrécit jusqu'à ne faire qu'un peu plus
de 5 pieds de large, mais il est surtout obstrué par une grille de fer et plongé dans l'obscurité.
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