Arbre des Séphiroths

 

 

Le premier jour, le travail commence lentement. Elkior et Kryss nous accompagnent. Ce dernier est équipé d'un heaume inamovible. Les hommes sont inquiets : le passage souterrain les angoisse presque autant que la présence de Kryss. L'un de nous restera en permanence entre Kryss et le reste de la troupe. Le trajet dure un peu plus de trois heures. A l'extrémité, un difficile problème nous arrête : le mur du fond ! Comment peut-on traverser ?

Zendreff et Elkior tentent une attaque de front. S'emparant d'une barre à mine, ils attaquent vaillamment le rocher, puis se font remplacer par des travailleurs plus reposés. Mais les impacts succèdent aux impacts, et lorsque Kryss approche sa lampe, force est de constater que le rocher n'est presque pas entamé. A ce rythme, il faudrait des années. Il y a pourtant nécessairement un moyen ! Le vieil homme n'a prononcé aucune parole. Pendant que les hommes tentent à nouveau un perçage à un autre niveau de mur, je m'enfonce dans la méditation. Les hypothèses se succèdent rapidement. Les éléments s'enchaînent sans ordre, puis se disposent les uns par rapport aux autres, ma pensée s'éclaircit, la solution jaillit : il n'y a pas de mur ! Le mur est une construction de nos esprits, et plus nous y croyons, plus il est dense ! Rapidement je fais reculer les ouvriers afin que leurs pensées s'en dégagent. Je leur demande de réviser leur matériel afin de s'assurer que rien n'a été oublié. Me concentrant sur le paysage derrière le mur, je projette mes pensées dans le lieu où j'avais accédé la veille. Posant ma main sur le mur, je sens sa densité diminuer, inversement proportionnelle à ma volonté de passer au travers. Subitement, une forme se matérialise dans mon esprit : une poignée d'ouverture de grande dimension. Je n'ose pas ouvrir les yeux. En tirant dessus, je sens une ouverture s'élargir dans la paroi, mais ma force est trop insignifiante et je demande à Zendreff de m'aider en tirant sur ma main. Avec son aide, la traction est nettement facilitée. Une ouverture, plus mentale que physique, a été pratiquée dans le mur.

passage magique

 Symboliquement, elle devrait permettre à mes compagnons de traverser l'obstacle avec moins de difficultés. Pour les rassurer, je me lance en avant... un peu fort. Mon élan, nullement freiné par le mur inexistant, m'entraîne trop loin, au-delà de la corniche : je dévale joyeusement la pente rocailleuse, heureusement sans gravité.

De ma position, je parviens à voir mes amis totalement interloqués, de l'autre côté du mur. Difficile de s'imaginer, vu d'ici, qu'ils sont enfermés dans un obscurité totale au fond d'un couloir interminable qui se termine par un mur impénétrable. Je commence mon ascension, mais les pierres qui roulent de tous côtés n'offrent aucune prise fiable et je ne progresse pas vite. Cette lenteur relative présente l'inestimable avantage d'éviter que mes compagnons ne me tombent dessus les uns après les autres, victimes du même syndrome que moi. Les ouvriers poseront plus de problèmes. Aucun ne parlant la même langue que nous, il est impossible de leur faire comprendre quoi que ce soit ! Ce n'est qu'en les assommant les uns après les autres que nous parviendrons à leur faire franchir la barrière psychique !!

 

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Dernière mise à jour le 27-07-2000
Par ObiWan