Arbre des Séphiroths

 

 

La première nuit fut difficile. Impossible de trouver le repos après les terribles événements qui ont égrené ces derniers jours. Mais cette insomnie n'aurait pu constituer qu'un désagrément passager si deux catastrophes proprement terrifiants ne s'étaient produites.

En pleine nuit, alors que Zendreff était sorti comme à l'accoutumée pour ses entraînements nocturnes, un mouvement dans la pièce attire mon attention. Je sursaute subitement lorsqu'une ombre plus dense se précipite sur moi et tente de m'immobiliser à terre ! Tombés de ma couche, nous nous roulons sur le sol dans une mêlée furieuse. Son énergie est prodigieuse, mais quand je sens subitement son haleine fétide surgie d'outre-tombe et ses griffes qui me lacèrent l'épaule jusqu'à l'os, la panique découple mes forces. Je parviens à dégager un bras et d'un violent coup de coude, motivé surtout par la terreur, j'assomme mon adversaire qui roule à mes pieds. A part lui, je suis seul dans la chambre, Elkior et Kryss sont sortis également. J'hésite à crier à l'aide pour ne pas ameuter tous les indigènes. Mon adversaire semble ne plus bouger. Dans l'obscurité de la pièce à peine percée par les lampes à huile du couloir, j'allume une lanterne et me penche prudemment sur l'agresseur : Elkior !

Pendant deux ou trois secondes, je suis frappé de stupeur, puis l'horreur me fait à nouveau dresser les cheveux sur la tête. Il est victime de la terrible malédiction qui frappe Kryss : Il allait me tuer ! La peur parvient même à me faire oublier la douleur, mais je sens  le sang, chaud et poisseux, qui s'écoule le long de mon bras jusqu'à ma main. Elkior a l'air bien assommé et ne devoir s'éveiller que le lendemain avec une belle bosse sur le côté du front. Dégageant mon sac du coffre où je l'avais rangé, prêt à un départ précipité, j'en sors le nécessaire pour arranger mon épaule qui commence déjà à me lancer. Il y a urgence : il me faut une bonne vingtaine de minutes pour parvenir à un résultat honorable, non sans avoir sué à grosses gouttes. Je ne dispose plus que des quelques poignées de feuilles à mâcher qui endorment la douleur et je préfère en conserver par devant moi en cas de grosse alerte. Peut-être le vieil homme pourra-t-il nous en fournir, s'il est bien celui que nous pensons. Je viens juste de finir lorsque un bruit de course précipitée dans le couloir annonce la deuxième catastrophe.

 

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Dernière mise à jour le 27-07-2000
Par ObiWan