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Les heures passent. Je dors très mal, d'autant plus que le grimoire maudit ne cesse de s'agiter et de vibrer en tous sens. A tel point que, ne parvenant plus à le dissimuler, je suis contraint de l'éloigner des hommes assoupis et de le presser contre terre. Il semble qu'une longue plainte, un long gémissement émane des pages jaunies par le temps. En le parcourant une fois
encore, je m'aperçois que de plus en plus d'éléments me sont compréhensibles. A force de recoupements,
d'analyses et d'associations de symboles je commence à m'habituer aux caractères étranges qui ornent les
feuillets et à en saisir fugitivement le sens caché. La nuit est longue
également pour les hommes d'Aziz qui ont du mal à trouver le sommeil. Il semble que seuls les gardes risquent
l'assoupissement ! J'imagine le camp mongol et la nervosité qui doit également habiter l'esprit de nos ennemis. Et j'essaie d'imaginer Kryss, seul, dans le noir, mais je n'y parviens pas. Son âme m'est totalement étrangère et
il m'est impossible de comprendre ce qu'il peut ressentir.
Aziz me réveille en m'effleurant l'épaule au petit matin. Le tome, que je serrais fortement entre mes bras, m'a échappé dans la nuit et gît à mes pieds. Je le glisse à nouveau dans l'outre de peau qui lui sert de protection et le cache dans un recoin de rocher avec l'aide de Zendreff qui me porte pour qu'il soit
inaccessible. Lorsqu'il me redépose et que mes pieds touchent le sol, un flash soudain envahit mon cerveau et s'imprime violemment dans mes pensées, comme une nouvelle
stupéfiante ! La clé du conflit jaillit à mon esprit ! Je dois faire un effort pour formuler le tout de façon cohérente. Rapidement, je m'en ouvre à
Aziz.
- Aziz, je sais comment surprendre nos ennemis !
- Comment le sais-tu ?
- Ce n'est pas l'important, mais sache que Dieu m'a inspiré la solution. Mais tu devras faire preuve de courage.
- Alors nous vaincrons !
- Ne soit pas présomptueux Aziz-El-Rahman. Voici ma solution, mais ne t'en effraie pas. Nos ennemis nous lancent des flasques d'huile et les enflamment de leurs flèches, n'est-ce pas ?!
- Comme tu l'as vu, mais viens en rapidement aux faits.
- Dieu m'a permis de te protéger du feu. Tu devras marcher en tête de tes hommes, sans crainte des projections d'huile des Asiatiques. Le feu ne te fera aucun mal, comme je te l'ai expliqué la dernière fois, car il sera instantanément transmué à ton contact en feu divin, feu qui ne saurait faire de mal à une créature de chair.
- Hum, hum !
- Les Asiatiques croiront à un prodige, et devront reculer devant tes hommes fanatisés à ton contact.
Vas-y, le destin ne saurait attendre.
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