Arbre des Séphiroths

 

 

- Aziz va peut-être faire quelque chose pour lui,... enfin pour eux ? interroge Zendreff.
- Je ne sais pas, peut-être pas. Ils préfèrent parfois rendre les corps à la nature en les enfermant dans ce qu'ils appellent des tours de silence à ciel ouvert. Mais ces coutumes auraient tendance à disparaître. Je pense qu'il fera comme les fois précédentes et nous laissera faire ce que nous voulons du corps d'Elkior. Nous ne saurons jamais de quoi il était atteint.
- Oh, regarde !
Mon livre, le livre rare que nous avions arraché à la crypte souterraine, recommence à luire d'une lueur rouge sombre. Et comme je le prends en main, il se met à pulser et à vibrer sourdement.
- Viens, on s'en va. Je ne comprends pas ce qui se passe, mais la dernière fois, avec Kryss, ce livre a été associé à des événements étranges dont je préfère ne plus être témoin. Allons-nous en !
- Et notre prière ?
- Ne t'inquiète pas de cela. Dieu est partout dans le cœur des hommes. Nous ne prierons pas moins bien plus loin.

Mais, tandis que je reviens à l'intérieur de la muraille si chèrement prise, je constate alors que mon aide est requise pour nombre de soldats blessés au combat. Ces tâches, auxquelles pour rien au monde je ne saurais me défiler, me prennent deux bonnes heures. Mon assistant avait fait un assez bon travail compte tenu du peu de choses que j'ai eu le temps de lui enseigner, mais il apprend rapidement. Son nom est Adjif et il habite à Damas, une ville importante sur la route de Jérusalem, me dit-il. Une fois mon travail terminé du mieux possible, je rejoins Zendreff.

Nous nous installons toujours à l'intérieur de l'enceinte, mais un peu à l'écart du campement arabe et entamons une petite cérémonie en l'honneur de notre compagnon disparu. Je suis heureux pour lui, heureux qu'il ait enfin échappé à l'enfer dans lequel il vivait, et je tente d'entrer mentalement en contact avec son esprit pour le guider et le rassurer, l'entourer de mon affection sur le dernier chemin. Lorsque nous avons fini, j'ai la surprise de m'apercevoir qu'Aziz s'était silencieusement approché de nous, peut-être pour partager nos prières. Je crois savoir qu'il appréciait Elkior tant pour son habileté au combat que ses talents d'archer et malgré sa rude franchise envers ces "Egyptiens", qu'Aménis au moins semblait exécrer.

La nuit s'annonce longue. Aziz met en place un roulement rapide de ses hommes de veille pour se prémunir contre tout assoupissement. Ils seront quatre à se relayer constamment, et tous les hommes gardent leur arme à portée de main pendant la nuit. Trois feux seront entretenus avec le bois du portail d'entrée fracassé.

 

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Dernière mise à jour le 26-07-2000
Par ObiWan