Haut Ordre des Atalantes

Origines

Comme pour l'ordre druidique, l'origine du haut ordre des Sœurs de Lune se perd dans la nuit des temps. Il s'est perpétué de mémoire de mère en mémoire de fille tandis que quelques hommes et femmes élus pour leur sagesse se sont exilés d'eux-mêmes avant sa chute d'un continent aujourd’hui englouti sous les flots.

Peu d'éléments ont été conservés concernant les origines précises du culte lui-même. Ceci d'autant plus que, tout comme les druides, les Sœurs de Lune, dites aussi les Révérées Atalantes, se caractérisent par une forte tradition orale. Très peu d'écrits sont conservés à travers le temps, les connaissances ne se diffusant qu'à travers l'apprentissage long et parfois fastidieux de poèmes, chants et sagas qui ne sont que des paraboles destinées à faciliter l'apprentissage.

Mode de vie

Le mode de vie des Atalantes n'a que très peu évolué au fil du temps. Leur vie quotidienne est proche d'une vie monacale. Elles vivent généralement dans des tours situées dans la périphérie des villes (environ 1 journée de marche). Ces tours sont localisées au centre d'un territoire censé leur fournir les moyens de leur entretien. Toutefois, ce territoire est rarement exploité dans la mesure où les tours vivent la plupart du temps, non pas de leur production, mais de leurs services.

Des accords particuliers sont parfois stipulés avec les seigneurs dirigeant le territoire dans lequel la tour est enclose. Dans ces conditions, les Atalantes vivent directement des dons octroyés par le seigneur et fournissent leurs services gratuitement aux paysans. Le but n'est en aucun cas commercial. Les tours ne recherchent en aucun cas le profit.

Vie quotidienne

La vie dans les tours est réglée de façon relativement stricte.

La tour elle-même est séparée en deux parties distinctes : la partie publique et la partie privative. Dans la partie publique, le prétoire, la salle des prières et la salle de soins, elle-même subdivisée en soins de longue durée et soins immédiats. Les personnes étrangères à l’ordre peuvent se déplacer librement sans interférer avec la vie de l’ordre.

La partie privative se divise en trois parties :

la partie semi - privée est celle dans laquelle sont soignés les malades particuliers du point de vue pathologique ou social (des aventuriers par exemple), qui nécessitent des soins spéciaux ou encore qui interagissent avec les prêtresses pour des raisons diverses (religieuses, médicales, politiques, économiques, etc.)

la partie privée dans laquelle vivent les prêtresses : dortoirs, réfectoires, cuisines, cloître, temple, etc.)

la partie réservée : Le cœur de la Tour, dans laquelle se recueillent les prêtresses maîtrisant l’Art de la Matrice. Ces élues sont les seules avec la grande prêtresse et ses assistantes à pénétrer les lieux. La matrice est un immense sphère (50cm pour les plus communes à 5m pour la plus grande) de cristal pur à l’image de la Lune à laquelle les prêtresses adressent leurs prières. Au cours des offices, toutes les tours communiquent librement entre elles à travers les Opérantes, prêtresses aptes à activer les Matrices. La grande prêtresse s’adresse alors à la Première Opérante pour lui adresser les questions auxquelles elle n’a pas su répondre dans la journée ou répondre elle-même aux questions posées par les autres Tours. Les Tours en communication fonctionnent comme une immense source d’informations et de d'énergie mystique (voir sort MindNet).

Les Sœurs se lèvent très tôt le matin afin de cueillir, après un premier hymne à la Lune, les plantes et herbes nécessaires à l’exercice de leurs arts. Au coucher de la Lune, elles se regroupent pour la cérémonie de l’Avancement. Au cours de cette petite cérémonie, les Opérantes déplacent les pierres de lune. Ce sont de petites boules rocheuses très blanches qui marquent l’avancement des jours et des saisons en fonction de leur position par rapport à la Tour.

Pendant ce temps, les premiers visiteurs et pèlerins sont arrivés à la Tour et sont alors accueillis par des filles qui organisent les salles en fonction de leur nombre et de leurs besoins.

Au milieu de la journée, une pause permet aux prêtresses de se reposer, de se restaurer et de célébrer l’Intermittence. L’Intermittence est le moment central de la journée, définie entre le lever et le coucher de la Lune.

Hiérarchie

Les Atalantes ne sont pas recrutées. Le plus souvent, les futures Atalantes sont des fillettes recueillies par les tours, plus rarement des candidates volontaires pré-pubères. On a rarement accepté dans l'ordre des candidates d'âge plus avancé. Non pas que celles-ci soient refusées, mais elles s'adaptent difficilement aux strictes conditions de vie qui régentent la vie des tours.

Les enfants en bas âge des deux sexes sont acceptés dans l'ordre lorsque l'urgence est manifeste (parents décédés, mères célibataires, etc.) Toutefois, il n'y a pas d'avenir pour les garçons au delà d'une dizaine d'années. Dès que possible, les jeunes mâles, ainsi que les jeunes filles incapables de s'adapter à la vie dans l'ordre ou qui ne manifestent pas le Don, sont placés dans des familles d'accueil.

Une fois entrée dans l'ordre, la candidate reste novice durant au moins une année pleine au terme de laquelle elle formule sa Première Volonté. Une fois celle-ci reçue devant l'Assise rassemblée au cours du solstice d'Hiver, la candidate dispose encore de trois années ( une année minimum ) avant de formuler ses vœux définitifs dans les mêmes conditions.

Lorsqu'elle prononce ses vœux définitifs, une marque bleue, plus ou moins sombre, apparaît spontanément durant la nuit de prière qui suit sur le front de la prêtresse. Cette marque, en forme de croissant de lune, est indélébile et régénérante. Si la prêtresse rompait ses voeux, la marque bleue se transformerait progressivement en marque rouge, du rosé au pourpre.

On dit qu'il existerait un ordre marginal des prêtresses de la Nuit qui rassemblerait les prêtresses renégates dans des cérémonies démoniaques et qui arboreraient une lune noire sur leur front.

Les vœux des prêtresses tiennent en 4 points :

Chasteté. Contrairement aux idées reçues, les prêtresses ne font pas vœu d’abstinence. Ce vœu signifie qu’une prêtresse ne s’abandonnera pas au plaisir des sens, mais qu’elle pourra, si elle le souhaite, quitter définitivement l’Ordre pour vivre désormais une vie normale. Dans un tel cas, la marque bleue sur le front de la prêtresse disparaît progressivement (en 2d10 années). Cette règle sert principalement à éviter de semer le trouble dans les esprits en admettant des hommes au sein de l’Ordre.

Pauvreté. Cette règle ne fait pas partie des Principes fondateurs de l’Ordre, mais a été dictée plus tard par la nécessité de ne pas attirer inutilement les brigands et convoitises diverses. L'Ordre est pauvre, ou pour le moins possède peu de choses en dehors des biens immeubles et ne cherche pas à attirer l'attention.

Discipline. Les prêtresses jurent obéissance à l’Ordre et Foi dans ses buts. Pour les Atalantes aventurières, il est absolument interdit de nuire à une créature vivante (mais pas d'en favoriser certaines plutôt que d'autres).

Assistance. Les prêtresses promettent de faire tout leur possible pour se conformer à l'esprit de l'Ordre et à la défense de la Morale. Cette règle est un garde-fou de dernier recours. Ordre guérisseur ne participant pas aux batailles et se retirant des enjeux du Monde, il oeuvre pour le progrès de l'Humanité.

La foi des prêtresses tient en 4 points :

Chaque tour est dirigée par une grande prêtresse qui a tout pouvoir d'administrer comme elle le désire ses soeurs et les biens de l'Ordre. L'ensemble des grandes prêtresses d'un même continent ou d'une même culture (dans le cas des continents de grandes dimensions) se trouve uni sous la coupe d'une Haute Prêtresse. Bien que les Grandes Prêtresses le soupçonnent très facilement, seules les Hautes Prêtresses connaissent officiellement l'existence de la Shed qui fédère l'ensemble de l'Ordre.

La hiérarchie des Atalantes est calquée sur celle des Druides. Toutefois au-delà de la Haute Prêtresse de l'Oracle, équivalente du Haut Druide, la hiérarchie est différente. Il n'y a pas de hiérophantes comme il existe des hiérophants druides. Quasiment aucune prêtresse d'un rang inférieur aux grandes prêtresses ne connaît l'existence de la Shed. La Shed est l'instance dirigeante de l'Ordre, bien qu'elle n'ait pas d'existence officielle. Le terme de Shed recouvre aussi bien l'ensemble des prêtresses de rang supérieur à la haute-prêtrise que le titre que porte la plus sage de ces prêtresses. Il est très probable que Hiérophants et Sheds forment une seule et même entité spirituelle.

Les hautes prêtresses candidates potentielles à la Shed se voient d’abord confier des secrets mineurs, mais qui vont à l’encontre de la morale “ de surface ” de l’Ordre. En fonction des réactions des candidates, celles-ci se voient confier des secrets de plus en plus importants pour finalement accéder à l’Essence de la Matrice : Les pouvoirs des prêtresses ne leur est pas accordé par la Déesse, mais par leur propre foi en Elles et en la Déesse dont elles expriment une part. S’il en était autrement, tous les Humains auraient tous les pouvoirs. Mais pour progresser plus avant, les prêtresses doivent abandonner la prêtrise pour entrer dans le monde des psionistes.

But ultime

Le but ultime de l’Ordre est de fonder une dynastie de Rois au pouvoir indiscutable et reconnue de tous par ses qualités tant humaines que spirituelles. Cette dynastie devra maîtriser la Matière. Ce but achevé, l'Ordre disparaîtra sous sa forme actuelle pour renaître sous une forme plus adaptée à la nouvelle Ère qui se sera ouverte.

Pour arriver à leurs fins, les prêtresses jouent de leur influence auprès des Grands de leurs cultures respectives et n’hésitent pas à payer parfois de leur personne pour véhiculer l’information génétique utile aux endroits opportuns pour faire émerger des races dominantes ou réfréner l’ardeur des races déclinantes. Instigatrices des progrès techniques et garantes de leur conservation et de leur expansion au cours des âges, elles veillent à la continuité du progrès.

Les restrictions que s'imposent l'Ordre ont pour la plupart pour objectif d'attirer au minimum l'attention contre lui.

En termes de jeu

Le profil d'Atalante est un kit optionnel de druide.

Restrictions de branche : Aucune

Compétences martiales : tout outillage d'origine agricole pourrait faire l'affaire si leur utilisation était possible. Seule la légitime défense est autorisée, et son interprétation est assez stricte.

Talents secondaires : Nous ne les utilisons pas. Avisez par vous-mêmes !

Compétences diverses : Secourisme (offerte), Herbalisme, Histoire locale, Astrologie (recommandées).

Équipement : L'Atalante n'est pas obligée de dépenser tout son argent de départ à acheter de l'équipement, elle peut garder tout l'argent qui lui reste.

Bénéfices spéciaux : Bien vue dans son territoire et dans les territoires environnants, assistance des tours. A partir du niveau 12, les Atalantes possèdent malgré elles un pouvoir d'autoprotection qui provoque la destruction par pyrolyse des individus qui seraient amenés à entrer directement au contact de leur peau avec des intentions agressives. L'agresseur se consume de l'intérieur pendant un round et se trouve réduit à l'issue à -10pv. Il n'existe aucun moyen connu de se protéger de ce pouvoir. Seuls les cas de consentement éclairé annulent le pouvoir.

Limitations spéciales : L'Ordre prêche la non violence absolue. La contrevenante se verra infliger une punition variable en fonction des circonstances de l'action. Cette punition est déterminée en accord avec la punie. Si aucun accord n'est possible, le personnage récalcitrant est purement et simplement banni de l'Ordre. Au-delà du niveau 9, l'Atalante est reconnue dans tous les lieux qu'elle fréquente habituellement et peut à tout moment être reconnue pratiquement partout pour ce qu'elle est.

Arrivée au niveau 15, les personnages abandonnent la prêtrise définitivement et deviennent psionistes de 1er niveau dans la mesure où elles en respectent les prérequis spécifiques. Si tel n'est pas le cas, la progression du personnage est bloquée jusqu'à ce que l'expérience acquise au cours des campagnes de jeu lui ait permis d'acquérir les qualités manquantes.