Le passage est très discret. Cinq marches d’un
demi-mètre de largeur s’arrêtent sur une porte de bois garnie de
pointes de fer. Là non plus, aucun système d’ouverture apparent. Les
personnages échangent des regards perplexes. Gaaldys s’apprête déjà
à rappeler le prieur pour lui demander d’ouvrir, mais Dackrÿll l’arrête :
« Attends, je dois pouvoir arranger ça. »
Il entame alors une courte incantation et la porte luit rapidement d’une
faible lueur verdâtre. Puis après quelques secondes d’intense
concentration : « Essayez maintenant ! ».
Wolundar s’avance et frappe la porte avec la
poignée de sa hache d’armes. Au premier choc, la porte pivote de
quelques millimètres avec un horrible grincement, mais il faut
l’intervention de Calder pour parvenir à une ouverture complète.
LestAgile décolle les mains de ses oreilles et crie :
« C’est fini ce vacarme ? Là c’est sûr,
on vient de déclarer notre présence ! »
« Et comment est-ce que tu comptais faire ? »
lui demande Wolundar.
« Je sais pas, mais pas comme ça !», et
sur cette réponse péremptoire, il se dirige vers l’étroit passage.
L’étroitesse du passage, commandée par les impératifs
de défense de la basilique, le rend particulièrement favorable aux
embuscades. LestAgile se glisse devant Calder et avance sans bruit, hors
de vue. Quelques instants plus tard, il revient : « Ca m’a
l’air sain !» Calder dégaine sa puissante épée. Elle pulse
d’une lueur brune orangée qui illumine le passage et se glisse à
l’intérieur. Wolundar puis Mailiss lui emboîtent le pas.
LestAgile se retourne vers les restants :
« Euh, on fait quoi nous ? »
« Panique pas » lui répond Dackrÿll, si
on ne peut pas sortir, il est très probable également que personne ne
puisse entrer ici. » Gaaldys, qui s’était dirigé vers la grande
porte intérieure renchérit : « Oui, et si quelqu’un
ouvrait, quoi qu’il en soit, ça nous aiderait plutôt. C’est du
massif ici. Et puis je crois qu’il y a une herse ici qui pourrait se
baisser. On aperçoit le bas des barreaux à la limite du plafond. »
Il désigne également de la main la rainure qui parcourt verticalement
les parois du passage et les marques d’impact des barres sur le sol.
« Vaut mieux pas trop traîner ici », dit-il en reculant de
quelques pas.
« Je crois que ça ouvre de notre côté :
il nous faudra une prise si nous voulons essayer de tirer ».
Mais dans l’immédiat, ils se contentent
d’attendre...
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