Wolundar est issu d’un peuple très ancien, les Kellernéïdes (Kellern fut un chef de clan semi-mythique qui aurait œuvré à l'unification de ces tribus montagnardes dispersées). Ce peuple, originellement troglodyte, s’est peu à peu organisé en villages, particulièrement au contact de la civilisation romanique. Ils vivent cependant toujours dans des régions montagneuses, aménageant des grottes. Leur manière de vivre semble s’être inspirée de celle du peuple nain avec qui ils ont toujours entretenu des rapports bienveillants.

Du contact avec les nains ils ont vraisemblablement hérité d’un don naturel pour le travail de forge. Une légende prétend même qu’ils étaient autrefois versés dans la magie et étaient capables de fabriquer des armes puissantes très convoitées dont le secret se serait perdu.

Ils ont survécu en s’adonnant au commerce de la guerre sous toutes ses formes : forges d’armes, armures, ravitaillement ou encore fourniture de mercenaires. Les hommes de cette ethnie ayant la fâcheuse habitude de partir exercer leurs talents ailleurs, à la recherche du fameux secret de l’acier, leurs villages ne se sont jamais vraiment développés.

Wolundar est le dernier né d’une famille de cinq enfants, le plus petit et le plus faible de la famille. Son père, forgeron fort réputé dans toute la région, lui enseigna les rudiments de son art. Il assimila rapidement grâce à son intelligence aiguë. Son grand'père maternel n’approuvait toutefois pas cette éducation et voulait en faire un farouche guerrier comme tous les mâles de sa descendance.

Un peu avant ses 16 ans, la guerre éclata entre les partisans de Véluna et ceux d’Haluna. Lorsque, les hommes de son village, combattants sous les armes de Loermyndir, furent de retour au village, ce fut pour les funérailles de sa mère, morte dans ses bras. Wolundar se disputa avec son père désireux de faire le lui son successeur. Il souhaitait partir avec les guerriers et les supplia de lui apprendre l’art de la guerre. Ceux-ci, dont son oncle maternel, finirent par accepter en promettant à son père de le ramener vivant.

Wolundar participa donc à la guerre pendant deux longues années où il appris à maîtriser l’arme que lui avait enseigné son grand-père, la hache, et l’arme que maniait son oncle, le fléau, avec une dextérité rarement égalée malgré sa faible corpulence. Son intelligence lui permis de survivre à ces années de barbarie. Il appris à tuer avant d’être tué et ravala vite les illusions que sa mère lui avait inculquées. Il devint un combattant taciturne et implacable, considérant que sa vie ne vaut pas plus qu’une autre, mais restant bien décidé à la défendre chèrement ainsi que celle de ses amis, protecteurs ou protégés.